Trail, des clés pour débuter

Trail, des clés pour débuter

L’objet de cet article n’est pas de faire de vous un pro trail en un clin d’œil mais un pratiquant averti du trail qui prend du plaisir dans l’effort et du plaisir à courir en montagne. Un milieu naturel particulier qui peut, et à juste titre, être considéré comme un espace de découverte de soi et avec lequel il faut savoir composer pour en profiter pleinement.

Courir ou marcher, pourquoi choisir !?

Pour ma part le trail en montagne est une rencontre : celle du coureur et du marcheur. Pour pratiquer le trail de montagne efficacement, c'est-à-dire y trouver un épanouissement personnel, il faut savoir associer les connaissances de la course à pied et celles liées au milieu montagnard (climat, orientation, terrain, gestion de l’effort, …).

Vous l’aurez compris un temps d’adaptation sera nécessaire pour tester, trouver les bonnes pratiques et tirer un maximum de satisfaction dans l’activité. Essayez de vous entourer d’autres pratiquants plus expérimentés car le partage des expériences est généralement très positif. Si vous débutez, ne cherchez pas à suivre les habitués ou les "pros du secteur" à tout prix sur leur terrain au risque de vous dégouter de l'activité. Par contre profitez intelligemment de leur expérience pour progresser plus rapidement sur tous les plans (technique, équipement, gestion du milieu, ...).

Oser le trail, vos motivations ?

Les motivations liées à la pratique du trail sont souvent basiquement liées à l’envie de pratiquer un effort physique, mêlant marche et course, tout en se donnant le temps de profiter des paysages. Nombre de coureurs occasionnels ou réguliers en milieu urbain expriment ainsi leur envie de courir en montagne.

Force est cependant de constater que le passage à l’acte, hors d’un cadre organisé, est peu fréquent. Les compétitions jouent un rôle important pour passer du running urbain au trail en montagne. La frilosité de certains coureurs urbain à se convertir en traileur est souvent l'expression d’une appréhension par rapport au milieu naturel et aussi par rapport à l’effort physique en milieu "hostile".

Prendre le temps, ne pas brûler les étapes

Le plus simple est de débuter sur un itinéraire de randonnée connu en guise de mise au point et d’évaluation physique initiale et surtout pas seul. Par la suite, on reviendra aussi régulièrement sur le même itinéraire pour évaluer ses progrès sportifs d'une part mais aussi l'évolution de sa perception du milieu naturel. L’évaluation de sa pratique comprend très globalement cinq points d’attention au fil du temps :

  • Quelles sont les difficultés liées au milieu (orientation, climat, appréhénsion par rapport à la faune, …) ?
  • Quels sont les caractéristiques d’un parcours que vous considérez comme facile, moyen et difficile ?
  • Quels sont les difficultés spécifiques liées au terrain (rocaille, herbe, …) et quels sont vos préférences, vos terrains de prédilection et les autres ?
  • Comment abordez-vous la durée d'un trail, les changements de rythme (montées, descente, plats, …) ?
  • Evaluer son niveau de plaisir dans l'activité, voire de l'assitude dans l'entrainement pour orienter ou réorienter sa pratique du trail.

A partir de ces quelques informations il est possible de construire un plan d’entraînement prenant en compte ses faiblesses et ses forces afin de travailler efficacement sa progression. L'utilisation d’une montre GPS me semble un outil de travail indispensable dans l’évaluation de sa progression.

Le nerf de la guerre, s'équiper

En trail, on ne part pas les mains dans les poches. Si le poids est l’ennemi du coureur, la recherche d’un allégement extrême comme le pratique les grands champions n’est pas à recommander quel que soit son niveau. Malheureusement, l'exemple (apparent) des "pros", conduit souvent le débutant à prendre le minimum syndical négligeant les principes d'expérience et d’autosuffisance. Dans ce domaine l'expérience et les leçons tirées des inévitables galères est un véritable atout mais sans oublier les individualités.

Le coureur peu habitué à la course en montagne se rend rapidement compte, au fils du temps, que les exigences en termes d’équipement ne sont pas à négliger. Des chaussures de course de route peuvent rapidement devenir de véritables savonnettes par temps humide, la veste coupe-vent ultra light prendra l’eau à la première bruine, … On adapte donc son équipement à sa pratique pour plus de confort et plus de sécurité (veste de pluie, couverture survie, téléphone chargé et protégé, …).

La clé du plaisir, savoir écouter son corps

Les habitués parlent parfois de course à la sensation. Comme dans la vie courante il est bon de se fixer des objectifs. Ils doivent être progressifs et réguliers tout en restant à l’écoute son corps. Rien ne sert d’enchaîner des pentes raides et de se retrouver « moulu » pendant plusieurs jours et ne plus courir du tout ! Ecouter son corps c’est aussi varier les trajets et donc les terrains pour éviter la monotonie et vivre de nouvelles choses, en subtance: progresser dans ses jambes et dans sa tête.

Si souffrir n’est pas un objectif, serrer les dents pour terminer une côte ou persévérer dans une descente monotone est un passage inévitable pour progresser dans sa pratique. Quelques semaines plus tard la régularité aura sûrement porté ses fruits et on desserrera peut-être, et même surement, les dents au même endroit.

Il en va de même pour les pratiques d'alimentation et les techniques d’hydratation qui doivent tendre vers la régularité et aussi un maximum de simplicité en favorisant au mieux les produits naturels. Pour conclure on rapidement aborder l’échauffement et les étirements, une question qui pose toujours débat. Pour résumer on admet généralement que quelques minutes de course ou de marche rapide suivies d’un échauffement dynamique (non statique) est bénéfique pour débuter le trail. Au retour, pour éviter les blessures, on laissera le corps se reposer avant d’effectuer en douceur quelques étirements et ainsi diminuer les éventuelles courbatures du lendemain.

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